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Chronique

110 bougies pour La Tribune de Sherbrooke

20 février 2020

Toujours à l’affût des dossiers d’actualité, La Tribune favorise, depuis 110 ans aujourd’hui, le développement des Cantons-de-l’Est, qu’on pense à l’implantation de l’autoroute 10, à la croissance de l’Université de Sherbrooke, à la préservation intégrale Mont-Orford ou au maintien de plusieurs services en région.  Depuis plus d’un siècle, La Tribune est une source importante d’informations locales grâce à la couverture des affaires municipales, des faits divers, des grèves locales, des suivis lors d’inondations, des sports et des spectacles, etc. L’élan de soutien récent pour sa préservation démontre d’ailleurs l’attachement des Sherbrookois à son égard.

Le 21 février 1910 à 16h, le tout premier numéro de La Tribune sort des presses

Le quotidien Sherbrookois prend forme en 1910, lorsque Jacob Nicol s’associe à Michael Foley pour acheter l’atelier d’imprimerie du Sherbrooke News et lance un journal à vocation libéral et catholique. Le journal francophone prend le relais des défunts imprimés le Progrès de l’Est et le Pionnier. Les propriétaires de La Tribune souhaitent briser le positionnement traditionnel des médias écrits et orientent leur journal vers la nouvelle et le compte rendu d’événements. Le premier numéro de La Tribune compte 8 pages et se vend au coût de 1 sous (0,01$).

Journal en croissance

À compter de 1913, La Tribune s’associe à différentes agences de presse américaines pour offrir, en plus des nouvelles locales, une couverture « internationale ». Dans les années 1920-1930, le journal est considéré comme un foyer intellectuel. En effet, des écrivains et poètes de la région participent à sa rédaction, le plus célèbre étant sûrement Alfred DesRochers. Durant ces mêmes années, les écrivaines Jovette Bernier, Éva Senécal et Françoise Gaudet-Smet dirigent à tour de rôle les pages féminines.

La popularité de La Tribune ne cesse d’augmenter : d’un tirage de 5 000 copies à ses débuts avec ses 24 employés permanents, le journal passe à 18 000 copies vers 1950 et à 36 000 copies en 1960. Il atteint les 50 000 exemplaires dans les années 1980.

D’abord installée sur Wellington Nord, puis Sud, La Tribune déménage au « Arts Building », aux coins des rues Dufferin et Frontenac, en 1928 jusqu’à son aménagement sur la rue Roy en 1976.

De Jacob Nicol à la Coopérative de solidarité

Jacob Nicol considérait notre région comme « une province dans une province », elle qui offre un large éventail d’informations locales.  L’homme d’affaire est un des premiers magnats de la presse francophone. Il acquière au fil du temps le journal Le Soleil, de L’Événement à Québec et du Nouvelliste à Trois-Rivières. Il contribue également à la mise sur pied, en 1936, de CHLT (LT pour La Tribune), premier poste de radio francophone de la région. Il demeure à la barre de La Tribune jusqu’en 1955 alors qu’il vend ses actifs à Paul Desmarais. C’est en 2015 que le Groupe Capital Médias acquiert ce journal, en même temps que d’autres quotidiens régionaux.

Journal de son temps, La Tribune offre à ses lecteurs, outre sa version papier traditionnelle, une version électronique, une application mobile ainsi qu’un site web de nouvelles en continue. Racheté récemment par la Coopérative de solidarité La Tribune, le journal marquera, au printemps 2020, son retour au centre-ville, ainsi commencera pour La Tribune un tout nouveau chapitre.

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