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Chronique

Petites histoires des stationnements du centre-ville

3 novembre 2023

Sherbrooke adepte de la voiture

Sherbrooke, ville de l’automobile? Il fût un temps où elle aurait bien pu avoir ce titre, en regard au nombre de propriétaires de ces engins sur le territoire. Cet intérêt prend peut-être racine du fait que, ne l’oublions pas, la première voiture à essence au Canada est sherbrookoise, conçue par George Foote Foss en 1897, dans un atelier de la Water Street (actuelle rue des Abénaquis).

Ceci dit, l’engouement pour l’automobile prend rapidement de l’ampleur au début du 20e siècle. En 1907, elles sont seulement 10 à circuler dans nos rues. Trois dans plus tard, elles sont rendues à 40 et à plus de 3000 au début des années 1930. Qui plus est, le nombre d’automobiles double durant cette décennie ! À cette époque, proportionnellement à la population, il y a plus de voitures à Sherbrooke qu’à Montréal ou même qu’à Toronto.

Qui dit voiture dit évidemment circulation et stationnement. Dans les années 1920, sur la rue King, le stationnement oblique est autorisé de chaque côté de la voie entre la rue Wellington et la rivière Saint-François.

Toutefois, cette façon de garer est impossible dans les rues étroites, comme Wellington, où se croisent ces nouvelles voitures à essence, leurs « ancêtres » hippomobiles et même le tramway.

Stationnement Webster

Dès 1929, un terrain derrière la rue Wellington Nord – entre les rues Albert et Meadow– est aménagé spécifiquement pour le stationnement. L’espace non pavé, ni surveillé, mais gratuit, prend le nom de stationnement Webster.

Devant l’insuffisance grandissante de cases, la Ville y construit un étage supplémentaire en 1941. Quelques années plus tard (1946), l’espace de stationnement est élargi jusqu’aux rues Frontenac et des Grandes-Fourches avec l’aménagement du stationnement la Grenouillère. Cette appellation provient du fait, qu’au milieu du 19e siècle, tout ce secteur est occupé par un marais que l’on nomme le « Frog Pond ».

En 1958, des espaces sont toujours manquants : la Ville ajoute alors deux étages au stationnement Webster. Celui-ci prend à ce moment-là la forme qu’on lui connaissait jusqu’à tout récemment.

       

L’enjeu de la rue Wellington Nord

Malgré l’ajout récurrent de nouvelles cases de stationnement dans le secteur, le manque de places demeure. L’étroitesse de la rue Wellington cause un problème pour les livreurs et pour la circulation.

Dès les années 1950, les instances municipales songent à rendre le stationnement alternatif selon les jours de la semaine et même de rendre la rue Wellington Nord à sens unique. L’installation, en 1954, des premiers parcomètres au centre-ville est supposée faciliter la rotation des voitures.

Plus largement dans le quartier

Dans les années 1950, la Ville autorise le stationnement entre les voies du chemin de fer sur la rue du Dépôt près de la gare et aménage deux terrains le long de la rue Wellington Sud. C’est finalement en 1961 que la Ville construit un stationnement étagé le long de la rue du Dépôt près de la gare.

Du côté du stationnement dans les rues, ce n’est qu’en 1964 qu’on interdit le stationnement oblique sur la rue King, devant l’affluence toujours grandissante du nombre de voitures.

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