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Trésors préservés, histoire révélée : Fonds Marie-Jeanne Daigneau

29 mars 2024

Marie-Jeanne Daigneau naît à Westmount, le 12 avril 1915. Elle est la cadette de l’union de Joseph-Pie-Basile Daigneau, un comptable, et d’Amélia Tremblay, une artiste-peintre. Bien avant la naissance de Lucille et Marie-Jeanne, le patriarche Daigneau achète un lot de terre dans ce qui deviendra la municipalité d’Ascot Nord (Fleurimont). Ce n’est qu’en 1936, lorsque leur médecin de famille conseille aux parents de Marie-Jeanne, à la santé fragile, de s’installer au grand air, que la famille Daigneau quitte Montréal et s’installe sur le lot de terre situé dans les Cantons-de-l’Est. Marie-Jeanne poursuit tout de même ses études, en tant que pensionnaire, à Montréal et obtient un diplôme en lettres et sciences de l’Université de Montréal. Musicienne, Marie-Jeanne Daigneau étudie le violon auprès d’Antonio Salvati. Elle demeurera d’ailleurs, au cours de sa vie, très impliquée dans le milieu musical régional en tant que membre de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke, trésorière, vice-présidente et présidente de l’Art intime et membre du Jeudi musical.

En 1952, la famille Daigneau s’installe définitivement à Sherbrooke, tout en conservant la terre située à Ascot Nord. Au décès de leurs parents, cette dernière revient aux deux demoiselles, qui s’en occupent et vont même jusqu’à la lotir afin d’en faire un ensemble résidentiel : le Domaine Châteaumont.

L’implication sociale de Marie-Jeanne Daigneau ne se limite pas seulement à la scène musicale. Elle est membre, dès 1948, du Cercle littéraire Marguerite Bourgeoys, dont elle en est successivement vice-présidente et présidente. L’histoire et la généalogie prennent une place des plus importantes dans sa vie, alors qu’elle est également un membre fondateur de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est, dont elle en est également secrétaire et vice-présidente. Elle est de plus reconnue membre à vie de la Société de généalogie canadienne-française de Montréal et membre de plusieurs autres sociétés et fédérations d’histoire et de généalogie du Québec.

C’est en tant que secrétaire-archiviste de la Société d’histoire des Cantons-de-l’Est, qui deviendra la Société d’histoire de Sherbrooke puis le Musée d’histoire de Sherbrooke, qu’elle fera carrière, de 1967 à 1982. Son passage est très marquant pour l’organisme et pour les chercheuses et chercheurs le fréquentant. Andrée Désilets, historienne et présidente de la Société d’histoire de Sherbrooke, entre 1981 et 1992, mentionne que c’est en partie grâce à Marie-Jeanne Daigneau et ses nombreuses initiatives que la Société d’histoire de Sherbrooke a pu amorcer un virage qui lui a permis de devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

Demeurée célibataire toute sa vie, Mademoiselle Daigneau décède le 5 mai 2004, à l’âge de 89 ans, des suites d’une longue maladie.

Le fonds, cédé par Marie-Jeanne Daigneau et ses héritiers, a été acquis en plusieurs versements. Il contient 0,31 mètre linéaire de documents textuels, plus de 300 documents iconographiques et s’étend, principalement, de 1840 à 2002. Son importance se rapporte surtout sur la diversité et l’unicité de certains documents, notamment iconographiques, qui permettent de brosser un portrait historique non seulement de la ville de Sherbrooke à une époque donnée, mais également de certains organismes qui la composent. Amatrice de voyage, Marie-Jeanne Daigneau permet également à celles et ceux qui consultent le fonds de voyager à ses côtés grâce aux nombreux clichés pris à l’étranger et ainsi, tout comme elle, apprécier les paysages et monuments d’ici et d’ailleurs.

Si vous désirez en apprendre davantage sur Marie-Jeanne Daigneau et sur l’histoire de Sherbrooke, n’hésitez pas à venir nous voir. L’équipe se fera un grand plaisir de vous assister dans vos recherches!

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