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Trésors préservés, histoire révélée : Fonds du Sherbrooke Hospital school of nursing

2 novembre 2023

Le Sherbrooke Protestant Hospital est l’un des premiers hôpitaux à opérer à Sherbrooke. Alors que les catholiques ont déjà l’Hospice du Sacré-Cœur, les protestants sont désireux d’en faire de même. Malgré des débuts difficiles, qui retardent l’ouverture de huit ans après son incorporation en juillet 1888, c’est finalement en 1896 sur la rue du Parc que l’hôpital ouvre ses portes à la population sherbrookoise. Il y a alors six docteurs et seulement deux infirmières, la surintendante et son assistante. Dès son ouverture, l’hôpital protestant de Sherbrooke met en place un cours pour les jeunes filles qui désirent pratiquer le métier d’infirmière. Au commencement, les cours sont offerts à raison d’une journée par semaine. Elles apprennent directement à l’hôpital, qui a toujours besoin de personnel et qui bénéficie alors de leur présence. Au fils des ans de plus en plus de cours sont dispensés, si bien que les étudiantes logent au troisième étage de l’hôpital, pour être finalement, en 1901, installées dans une résidence indépendante qui est construite à côté de l’hôpital.

Les patients et le personnel sont nourris avec les récoltes du jardin, mais également grâce aux vaches et aux poules qui sont sous la tutelle du concierge. En 1914, grâce au leg du Major George Williamson, un nouvel hôpital est inauguré à même l’ancienne bâtisse qui a été rénovée et agrandie. Il compte désormais 88 lits et 10 bassinettes. Croyant que la connotation protestante de l’hôpital fait fuir les membres des autres communautés religieuses, on profite de l’occasion pour abréger le nom de l’hôpital : Sherbrooke Hospital.

À cette époque les étudiantes travaillent à l’hôpital entre 10 et 12 heures par jour. En 1951, alors que l’ancien hôpital est devenu trop petit pour la demande, l’institution déménage sur la rue Argyll. L’école de nursing est également déplacée pour répondre aux besoins de l’hôpital. Comme les inscriptions se font plus rares, on fait de la publicité auprès des « high schools » de l’Estrie, on augmente les salaires, on introduit la semaine de 48 heures et l’on fait même venir des infirmières des îles britanniques pour pallier à la demande.

L’école qui dispense les cours de soins infirmiers ferme ses portes en septembre 1972, alors que le Ministère de l’éducation confie le cours d’infirmière auxiliaire aux polyvalentes et le cours d’infirmière, au CEGEP. Pendant plus de 75 ans, l’école forme tout de même 791 infirmières.

La richesse du fonds repose principalement sur ses documents iconographiques. On retrouve dans ce fonds plusieurs photos qui témoignent de l’architecture des bâtiments qui constituent l’hôpital et les locaux destinés aux étudiantes à travers les différentes époques que traverse cette institution. Les documents iconographiques rendent aussi compte des remises de diplômes et d’autres moments marquant de la formation des futures infirmières. Les documents textuels, qui cumulent près de 38 cm, témoignent de plusieurs aspects internes de l’école dont des communications et des documents qui concernent l’Association des infirmières de la province de Québec. Quiconque est désireux d’en apprendre davantage sur la réalité des infirmières de l’époque ainsi que sur leur formation et leur travail en milieu hospitalier y trouve bon nombre d’informations susceptibles de les éclairer.

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