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Chronique

Le Bureau de poste a 140 ans (mai 1885)

7 mai 2025

Plan du rez-de-chaussée du bureau de postes 1914.

Rappelons d’abord que le bureau de poste de la rue Dufferin n’est pas le premier bureau de poste de la ville. Si les services postaux commencent à desservir le hameau vers la fin des années 1810 par les chemins de la diligence entre le chemin Craig et Stanstead, c’est vers 1819 qu’un premier bureau serait ouvert sur la rue Melbourne – notre actuelle rue Dufferin.

Années 1910. Fonds Jean-Guy Dubois.

Au fil des années, le petit bureau se déplace d’un édifice à l’autre mais demeure toujours dans le secteur du confluent – derrière l’Hôtel Magog (1830), puis dans le bloc Whiting (en 1835, à l’angle des rues Frontenac et Wellington Nord) et dans le bloc Griffith (1843).

Bien vite, Sherbrooke prend un essor tel qu’il devient nécessaire de doter la ville d’un édifice gouvernemental pour accueillir les services postaux et un bureau de douanes. Le jeudi 5 octobre 1882, le ministre des Travaux Publics, Sir Hector Langevin, se rend à Sherbrooke pour poser la pierre angulaire qui marque le début du chantier d’un tout nouvel édifice public sur la rue Dufferin : celui qui est destiné à accueillir l’Hôtel des Postes et un bureau de douanes.

ca 1980. Fonds de la Ville de Sherbrooke.

Les travaux vont d’abord bon train, mais prennent un peu de retard : on annonce quelques délais dans la construction en mars 1884. Mais finalement, à la fin de l’année, les travaux touchent à leur fin. Le Progrès de l’Est annonce dans son édition du 24 mars 1885 que « l’ouverture des nouveaux bureaux de poste se fera au commencement de mai prochain », et que « ces édifices sont des plus jolis dont le gouvernement ait gratifié la province » (p. 2). Pour parachever le site, le contrat pour réaliser les escaliers à l’avant du bâtiment est confié à la fin de l’année 1885 aux entrepreneurs sherbrookois Gordon & Loomis.

La célèbre horloge postée au sommet du bâtiment est, quant à elle, installée en 1887. L’édition du 14 janvier du Weekly Examiner (p. 3) précise que l’horloge du bureau de poste, installée par l’orfèvre et horloger sherbrookois R. J. Spearing, « marque désormais la fuite du temps (now marks the flight of time) ».

Deux autres institutions seront amenées à prendre leur place dans cet édifice marquant : la bibliothèque municipale de la ville en 1954, et depuis 1991 la Société d’histoire de Sherbrooke, devenue l’actuel Musée d’histoire de Sherbrooke !

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