Chronique
À la une : ennuis du dimanche, rongeur pyromane et chou d’épousailles
20 juin 2025
Dans un premier temps, nous avons pu constater la diversité des sujets de nouvelles. En effet, les lecteurs et lectrices de La Tribune peuvent alors s’informer autant sur la politique internationale que sur les faits divers locaux, tout en jetant un coup d’œil aux différentes annonces proposées. De plus, tout comme aujourd’hui, on retrouve dans les pages du quotidien des actualités loufoques : en voici trois. Tout d’abord, le titre « Garçons condamnés pour avoir joué à la balle le dimanche » a attiré notre œil. Publié en première page le 18 juin 1925, cette nouvelle raconte que cinq garçons, en Ontario, ont dû payer une amende, car ils n’ont pas respecté la Loi sur la sanctification du dimanche, qui défend de jouer durant cette journée à l’époque appelée « le jour du Seigneur ».
Dans un autre ordre d’idée, une petite souris semble avoir causé bien des dégâts. En effet, dans cette actualité du 20 juin 1925, intitulée « Une souris aurait causé l’incendie », on détaille l’incendie qui a eu lieu dans la maison de Théodore Bélanger. Bien qu’on ne connaisse pas avec certitude la cause de cet événement, on suppose, dans l’article, que les occupants de la maison auraient laissé trainer des allumettes et qu’une souris en aurait profité pour mettre en pratique ses habiletés pyromanes…
Finalement, pour ceux qui se marient cet été, sachez que vous avez d’autres options que de surveiller la météo ou de mettre votre chapelet sur la corde à linge pour avoir un présage de votre mariage. En effet, en ce qui a trait à la nouvelle « Les fiancés et le chou », ce n’est pas une actualité qui aborde les goûts culinaires d’un futur couple marié! Cet article, également du 20 juin, partage une tradition anglaise dans laquelle les caractéristiques du chou trouvé par les fiancés dans le potager de leurs parents vont déterminer le sort de leur mariage. Par exemple, si la racine du chou a de la terre en abondance, le couple sera bien nanti. À l’inverse, une racine avec très peu de terre signifie que les nouveaux mariés seront dans la pauvreté. De plus, la forme de la racine a son importance : une racine droite veut dire que le mari restera fidèle, mais si cette dernière est tordue, il trahira. On peut supposer que le résultat final pouvait donner un goût amer ou sucré au chou, comme à la journée…
De manière (un peu) plus sérieuse, à travers la semaine du 15 juin 1925, tout comme cette semaine en 2025, on se prépare petit à petit pour la fête nationale du Québec. Dans la publication du jeudi 18 juin 1925, on présente la programmation de la fête nationale organisée par la Fédération St-Jean-Baptiste de Sherbrooke. : « des manifestations religieuses, patriotiques et populaires » sont donc au menu. On invite également les citoyens à décorer leurs résidences pour l’occasion. De plus, le 24 juin, les familles sont invitées à se rendre en
après-midi au parc Victoria afin de participer à différents jeux organisés. On peut donc imaginer que la fête nationale 1925 a créé des souvenirs mémorables et a fait le bonheur de plusieurs Sherbrookoises et Sherbrookois, petits et grands!
Ainsi, la prochaine fois que vous vous demanderez « qu’est-ce qui était dans l’actualité il y a 50, 75, 100 ou même 125 ans », pourquoi ne pas venir consulter les journaux du centre d’archives agréé du Mhist? Notre équipe se fera un plaisir de vous accompagner dans vos recherches. Vous pourriez même y faire des découvertes surprenantes!
Photo 1 : La Tribune, 18 juin 1925, p. 1.
Photo 2 : La Tribune, 20 juin 1925, p. 1.
Photo 3 : Une autre nouvelle importante durant la semaine du 15 juin 1925 est le décès d’un homme respecté partout en ville. En effet, le 17 juin 1925, le cortège funèbre de M. Alfred Zéphirin Couture défile sur la rue Wellington Nord. Le décès de M. Couture a marqué la population sherbrookoise, car il faisait partie de la force policière depuis 1896 et a été le chef des services de police et des incendies pendant 10 ans. Collection Clovis Roy. Musée d’histoire de Sherbrooke.
Photo 4 : En 1925, des soldats du 53e bataillon démontrent leurs habiletés avec un fusil à baïonnette devant la caméra. Outre les moustaches de certains membres de cette unité de réserve, avez-vous remarqué l’inscription sur leur chandail? Collection du Musée d’histoire de Sherbrooke.