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Trésors préservés, histoire révélée : Fonds de l’Ingersoll-Rand

28 novembre 2023

À la fin du 19e siècle, l’utilisation de l’air comprimé dans la machinerie du secteur minier est de plus en plus répandue. Les compresseurs et les foreurs à air sont très en demande et plusieurs compagnies se spécialisent dans leur fabrication. C’est d’ailleurs le cas de la Canadian Rand Drill Company qui ouvre ses portes à Sherbrooke, en 1889, près de la rue Bank, et voisine de la Jenckes Machine Company, qui elle aussi se spécialise dans l’équipement minier. À l’époque, Sherbrooke est alors l’épicentre régionale de l’exploitation minière. Déjà à cette époque, les mines d’Asbestos et de Thetford Mines, qui exploitent l’amiante, ainsi que la mine de Capelton, riche en cuivre, sont en opération.

Fondée en 1890 par Addison Rand, James Lewis, Sylvester Jenckes, John Jenckes, Frederick Halsey et William Farwell, l’usine emploie dix employés. Ses locaux deviennent rapidement trop étroits. Elle déménage donc, en 1896, déménage sur l’actuelle rue des Grande-Fourches. Après un incendie qui détruit complètement l’endroit en 1898, elle déplace à nouveau ses opérations, cette fois-ci, près de la rue Belvédère Sud. Le nombre de salariés passe alors à quarante.

Objet de fusions, la compagnie devient la Canadian Rand Company Limited en 1907, puis la Canadian Ingersoll-Rand Company Limited, en 1912. À la veille de la Première Guerre mondiale, Sherbrooke devient un pôle très important dans l’industrie de la machinerie à air comprimé et la Canadian Ingersoll-Rand Company y participe grandement. Avec plus de 500 employés, elle continue de répondre à la forte demande de compresseurs et produit, durant le conflit, des obus et des munitions. La fin de la guerre signifie cependant le congédiement de plus de 700 personnes. Malgré tout, la compagnie poursuit son expansion et intègre, au fil des ans, la Jenckes Machine Campany (1918), la Sherbrooke Pneumatic Tool Company (1940) et la Sherbrooke Machineries (1964).

Victime de la désuétude de ses locaux et de ses équipements, les années 1990 sont difficiles pour la compagnie. Les usines américaines se modernisent et occupent une plus grande part du marché. Au milieu des années 1990, seulement une centaine d’employés y travaillent. En 1997, l’usine devient la Beloit Canada Limited et ferme finalement ses portes en 1998.

Un des principaux employeurs de Sherbrooke pendant de nombreuses années, la Ingersoll-Rand a réussi à faire de la ville un joueur et un compétiteur majeur du secteur manufacturier et la fait rayonner au-delà des frontières.

Le fonds a été cédé par M. Marc Gendreau, vice-président aux ressources humaines de la Beloit, en 1998. D’autres versements ont ensuite été effectués au fil des ans. Le fonds Ingersoll-Rand est constitué de 0,634 mètre linéaire de documents textuels, de 1340 documents iconographiques (photographies, images, négatifs et cartes postales) ainsi que de documents audiovisuels.

L’attrait du fonds réside sans aucun doute dans la richesse des documents iconographiques qui relatent le développement architectural de l’entreprise au fil des ans, de même que le développement de l’offre des produits offerts. Les différentes activités sociales initiées par l’entreprise et auxquelles participent les employés y sont également dépeintes. Les documents textuels portent, quant à eux, sur l’histoire de l’entreprise, tant sur les plans constitutifs et administratifs que sur les plans financiers, commerciaux et syndicaux.

Pour en savoir plus ou pour consulter le fonds Ingersoll-Rand, venez nous voir. C’est avec plaisir que l’équipe vous aidera dans vos recherches!

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